Représentations cinématographiques du passé colonial portugais : enjeux musicaux dans le film Fantômes d’un Empire (2020)
DOI:
https://doi.org/10.5380/his.v70i1.82752Palavras-chave:
Études postcoloniales, Musique de film, Cinéma portugais – histoire et critique, Empire colonial portugais, Luso-tropicalismeResumo
Les héritages coloniaux qui ont marqué l’histoire des grandes puissances mondiales et celle des anciennes colonies font aujourd’hui l’objet de nombreux débats de société mobilisant les historiens. Le cinéma, que ce soit à travers des créations fictionnelles ou un travail plus documentaire, questionne lui aussi les tensions entre passé et présent, entre histoire officielle et mémoire, entre imaginaires collectifs et expériences individuelles, contribuant à reconfigurer et à complexifier les identités actives au sein des Etats-nations.C’est ce dont témoigne le film documentaire d’Ariel de Bigault Fantômes d’un Empire (2020), qui questionne les imaginaires cinématographiques suscités par l’histoire coloniale du Portugal, des années 1920 jusqu’à aujourd’hui. L’objectif du présent article est de montrer comment la dimension musicale particulièrement importante de ce documentaire, qui vient rythmer le dialogue entre hier et aujourd’hui, subvertit les réifications temporelles et joue ici le rôle d’un « dispositif d’alerte » essentiel à tout film historique, travaillant sans cesse les articulations entre présent et passé, tout en prenant garde de ne jamais combler ces écarts temporels (LINDEPERG). La musique permettant ici de questionner certains enjeux des approches « postcoloniales » - le préfixe « post » n’étant pas seulement entendu dans un sens historique mais comme angle d’analyse d’une situation contemporaine pensée comme l’héritière d’une situation coloniale.
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